Il n'est pas facile de dépeindre le chagrin, mais Joseph Israël y est parvenu. L'homme dans cette peinture est totalement désemparé. Derrière lui, dans l'obscurité crépusculaire, se trouve sa femme récemment décédée. Son teint terne est presque indiscernable de la literie. Israëls a principalement peint des scènes de la vie de simples fermiers ou pêcheurs. Parfois même à des moments aussi tragiques de leur existence. Il a écrit dans son journal qu'il s'était disputé avec Sientje Mesdag à propos de ce travail. Elle estimait que l'art n'avait pas à raconter d'histoire du tout. Israël n'est pas du tout d'accord avec elle et note : " Une œuvre " ressentie " est bonne, même si elle est mal dessinée ".
