Le Had Gadya, une charmante chanson araméenne de dix vers, basée sur une ballade allemande, est chantée à la fin du seder de Pessah. Cette chanson a été interprétée de diverses manières, tant sur le plan textuel que visuel. Les vers décrivent une jeune chèvre, récemment achetée par un père (rendu personnel pour chaque chanteur par le pronom "mon" père).
Généralement considéré comme une allégorie de l'oppression et de la persécution du peuple juif, les différents méchants de l'histoire juive ont été comparés aux nations agresseuses. Mais le triomphe de Dieu laisse un espoir de survie pour les Juifs. Le poème est souvent illustré dans le cadre de la Haggadah - le texte du rituel du seder -, une œuvre qui a fait le bonheur des illustrateurs en raison de sa simplicité narrative et de son attrait populaire.
El Lissitzky utilise un cadre architectural avec une typographie hébraïque moderniste, influencée par l'homme et conçue avec imagination, comme limite de chaque séquence narrative. L'effet est un pas vers son abstraction classique, basée sur l'architecture. Le point culminant est l'invention artistique remarquable d'El Lissitzky, à laquelle il se référait avec l'acronyme PROUN (des mots russes pour "projet d'affirmation du nouveau").
El Lissitzky, en réalité Lazar Markovich Lisitsky (Potshinok, Russie, 22 ou 23 novembre 1890 - Moscou, 30 décembre 1941), était un artiste juif russe, peintre, graphiste, architecte, typographe et photographe.
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