Gardiens de la vérité 2 par Adriana Müller

A propos de "Gardiens de la vérité 2"

par Adriana Müller

À propos de l'œuvre d'art

Sur le traitement de l'information.

Il me semble que le concept de vérité est difficile à définir, et la question de savoir s'il peut y avoir une vérité universelle doit rester ouverte ici. Les trois "gardiens de la vérité" se consacrent à une expérience de pensée : si l'on considère la vérité comme une accumulation de densité maximale d'informations, elle dépend de la disponibilité effective de toutes les informations et de qui y a accès. En outre, la question se pose de savoir si un traitement neutre de l'information est possible. On ne peut pas le supposer dans tous les cas, car il existe différentes raisons pour lesquelles les informations deviennent fragiles, se perdent ou sont manipulées. Face à la vanité humaine et aux aspirations subjectives, la vérité peut être une chose très fragile.

Qu'est-ce que cela signifierait si une instance neutre pouvait préserver les informations et les protéger de la manipulation ou même de la perte ? Une instance omnisciente qui ferait honneur au titre de "gardien de la vérité". Quelles seraient les conséquences pour notre vie et pour l'écriture de l'histoire en général ? L'immense stockage de données rendu possible par le développement des technologies de l'information pourrait-il être considéré comme une telle instance neutre, ou cette science est-elle elle aussi influencée par la vanité humaine ? C'est dans ce contexte que les trois personnages anonymes ont trouvé leur place sur le papier. Les trois gardiens sans visage, enveloppés dans un voile, représentent un processus émotionnel et intellectuel de recherche, d'élargissement des connaissances et de préservation des informations. Ils ressemblent à des êtres humains, mais ne sont pas vraiment humains.