Sous le soleil clair et haut perché du parc national du Teide, la vaste caldeira de las Cañadas est comme un livre de pierre ancien, ouvert. Entre les champs de lave friables et les rochers déchiquetés, la Montaña Guajara - silencieuse mais immense - se dévoile, son sommet enveloppé dans les voiles délicats des alizés qui caressent doucement ses flancs, comme pour apaiser la montagne ou préserver ses histoires.
A ses pieds, les ajoncs du Teide, depuis longtemps fanés, mais encore brillants comme un écho recueilli du printemps passé. Leurs branches claires et sèches scintillent au soleil, comme si elles retenaient la lumière elle-même, dernière étincelle de la saison avant que le paysage ne retombe dans son silence estival.
Le sol est rugueux, friable, plein de cicatrices d'une origine ardente. Et pourtant, une beauté silencieuse plane sur tout - un équilibre de dureté et de fragilité, d'étendue et de détails subtils. L'air est clair, presque transparent, et porte le souffle profond des montagnes sur le pays.
Ici, dans ces hauteurs silencieuses, le temps semble se ralentir un instant. Les nuages continuent de se déplacer tranquillement, le vent caresse les buissons d'ajoncs et la lumière dessine un ruban doré sur les parois du cratère - un salut discret du monde des volcans.
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