Cette scène est un contraste tacite entre les privilèges et les besoins, la tradition et la réalité. La composition vous plonge dans l'interaction juste avant qu'elle ne se produise : un prêtre, au milieu d'une marche, sur le point d'entrer dans l'église, et un homme à l'extérieur, la main tendue. L'espace qui les sépare, la porte ouverte qui sépare le calme de l'intérieur de la misère de la rue, est source de tension.
Visuellement, le cadrage est serré et intentionnel. La porte fait office de seuil symbolique, et la rampe abrupte crée une diagonale subtile qui attire l'œil directement sur le geste. La robe fluide du prêtre et ses mouvements précis donnent une impression de rituel, tandis que la position de l'homme est incertaine, presque hésitante. Tout est rendu en monochrome, ce qui aplatit les distractions et force l'attention sur la forme, la lumière et le geste.
Ce qui m'a frappé à ce moment-là, c'est le naturel avec lequel la narration a émergé, sans pose, sans mise en scène. Je l'ai vu se dérouler et j'ai su que je n'avais que quelques secondes pour appuyer sur l'obturateur. L'espace qui les sépare en dit plus long que les mots ne pourraient jamais le faire.
Bienvenue dans mon univers photographique. Je suis Martijn Jebbink, un photographe né aux Pays-Bas qui vit actuellement dans la ville animée de Rome.
Pour moi, la photographie consiste à me connecter au monde qui m'entoure, à suivre un sens de l'émerveillement et à apprendre avec joie.
J'ai grandi dans..
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