Au pied du Svinafellsjökull, une ramification du plus grand glacier d'Europe, le Vatnajökull, un lac gelé s'étend. Ici, les icebergs vêlés flottent normalement, se fondant lentement dans l'eau. Mais en cette froide journée d'hiver, j'ai découvert un monde complètement différent. Le lac était complètement gelé, dans un moment de calme serein.
La surface de la glace racontait une histoire de mouvement et de stase. Les fissures, autrefois causées par la force dynamique du glacier et des icebergs, avaient à nouveau gelé. Dans ces fissures, la neige à la dérive s'est nichée, piégée dans une étreinte glacée. Les lignes blanches dessinaient des motifs dentelés, comme des veines dans la glace bleu-gris, donnant à ce paysage un air d'ailleurs.
Le plus frappant, c'est le silence assourdissant. Pas d'eau qui clapote ni de glace qui craque. Seul le souffle du vent, à peine audible, caressait la plaine gelée. La glace, à présent totalement apaisée, reflétait la faible lumière hivernale, qui se répandait en d'innombrables couleurs sur les surfaces scintillantes.
Je suis restée là, entourée par la sensation de froid crépitant qui m'a pénétrée jusqu'aux os, et par la lumière qui dansait de manière enchanteresse sur les plaques craquelées. Le silence, presque tangible, m'apportait un sentiment d'intemporalité. Comme si l'instant, entre mouvement et gel, allait durer éternellement. n. ?
Je m'appelle Gerry van Roosmalen, photographe et auteur passionné par les images et les histoires qui touchent. Après des années passées dans le monde de l'entreprise, j'ai suivi mon cœur et choisi la photographie en 2002. J'ai suivi les cours de la Fotovakschool à Apeldoorn et me suis.. En savoir plus…