Un paysage est baigné d'une douce et chaude lueur. Les couleurs semblent paisibles, le sable dégage un calme serein et le ciel devient orange comme sous le soleil de fin d'après-midi. Des ballons roses flottent langoureusement dans l'air, comme s'ils se déplaçaient légèrement sous l'effet d'une brise invisible. Une femme, en deuil silencieux, se tient au milieu de la scène. Sa pose est sobre, son regard semble se poser sur un point indéterminé au loin.
Des oreilles se dressent sur le sable, comme si le sol écoutait, tels des témoins silencieux. Entre elles, des crânes, vestiges de ceux qui n'ont peut-être pas assez ou trop écouté. Une étrange tension se dégage entre le calme et la menace sous-jacente.
La beauté de l'inconfort joue un rôle majeur dans mon travail. Je suis fascinée par les contrastes, l'absurde imbriqué dans le quotidien, la douceur des couleurs se heurtant à la tension sous-cutanée du symbolisme. Ce travail crée un monde qui, à première vue, semble charmant et presque onirique, mais où se cache un inexplicable sentiment de confusion.
Réalisée à partir d'images de magazines soigneusement sélectionnées et assemblées numériquement en une composition harmonieuse, cette œuvre invite à une observation prolongée. Elle s'intègre dans un intérieur comme une perturbation subtile, un accroche-regard qui ne révèle pas immédiatement tous ses secrets. Les couleurs vous étreignent, mais les détails vous retiennent. Que voyez-vous lorsque vous regardez plus longtemps ?
"La beauté de l'inconfort" est le fil conducteur de son travail. Attirée par les recoins sombres de la psyché humaine et la complexité de la mélancolie, elle est inspirée par les émotions insaisissables, l'obscurité et la splendeur cachée du malaise. Inspirée par les émotions insaisissables, l'obscurité et.. En savoir plus…